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Efil... my world
19 décembre 2014

Poème (Dans la chute, inutiles... [3])

Puisqu'il me faut regarder dans le retro, afin d'essayer de me mettre en paix avec mon passé. Pour mieux pouvoir tracer...

Six bonnes années, dans les coulisses du Pouvoir, ont presque eu raison de mon espoir en l'humain, et de mon optimisme. Presque.

Des bureaux aux suites d'hôtels luxueux, en passant par les jets ou les voitures, j'ai parfois l'impression de n'avoir vécu que cela. Comme si j'étais devenue, à un moment donné, "la salope à la mode" chez l'élite. Je ne parle pas que des politiques, entendons-nous bien. La plupart ne sont que des marionnettes, dont d'autres tirent les fils. N'est-ce pas, d'ailleurs, ce que j'ai fait, en un sens ? ..... un ange est passé, dans leur monde .....

Aujourd'hui, encore, je suis assez rongée par tout ça. Certaines de mes consoeurs, avaient des buts, tout comme moi. Mais la majorité n'y entrent que pour le fun, le frisson d'être là "où le sort du monde se décide", ou tout simplement le luxe. Mais toutes, ont a un truc en commun. Deux même, quand on y songe. Le sexe et la connerie...

 

politic-lit incorrect

 

Accoudée à la rembarde, sur la terrasse, elle regarde les flocons de neige venant mourir sur l'eau du lac. Le frisson qui lui parcourt le bas du dos, n'est, en aucun cas, dû au froid qui s'installe sur Lake Louise.

Malgré le silence dont il a usé, elle le sent derrière elle. Elle sent la présence de son regard, braqué sur le tableau qu'elle constitue. Elle, en premier plan, et le panorama incroyable de beauté derrière. En tendant l'oreille de son âme, elle peut percevoir les battements du coeur de l'homme. Un coeur, qui malgré le statut de celui qui le porte, n'en reste pas moins un coeur d'enfant. C'est ce qui lui a plu, chez cet homme. Il sait, lorsqu'on le prend de la bonne manière, se montrer généreux.

Malheureusement, comme tous les hommes de son acabit, la stupidité reprend souvent le dessus. Comme s'ils étaient incapables d'apprécier la beauté à sa juste valeur... Leur réaction, face à la magie, semble les conduire inexorablement à l'obtusion. Alors, elle attend. Elle attend de voir si celui-ci fera exception à la règle. Alors qu'elle boit une gorgée d'impérial, la réponse fuse, brutale.

 

Je t'aime.

 

Elle en manque de s'étouffer avec le champagne. Mais réagit très vite. Un choix à faire. Dans le 8ème de seconde qui suit. Rire, s'énerver, mentir, juste ce soir, en lui disant qu'elle aussi ? Alors, elle se retourne, silencieuse, le regard et le sourire énigmatique. Tranquillement, elle boit une autre gorgée, et avance d'un pas. Elle se campe, fermement, face à lui, à seulement deux mètres.

De ce geste, gracieux et et fortement érotique, elle lui intime le silence. Son index ne reste pas longtemps immobile sur ses lèvres. Les braises dans ses yeux se ravivant, les flammes naissant, elle pince l'ongle et la première phalange. Avec une effronterie extrême, arrachant un gulp à son partenaire, elle mime une lente fellation. Elle prend un immense plaisir à le voir s'agiter sur son siège, mal à l'aise, impatient. Mais elle le tient, en son pouvoir. Tous deux le savent.

Gonflant ses joues, et ses yeux, elle mime l'explosion. Elle retire, avec une lenteur, une douceur affolante, ses lèvres de son doigt. Le laissant en l'air, droit. Lèvres serrées, elle passe néanmoins un petit bout de langue dessus, en fixant intensément sa victime. Sans tourner les yeux, elle penche la tête, telle une prédatrice, réfléchissant au prochain coup qu'elle va porter à sa proie. Dominer, sans être trop violente, pour que le jeu dure... Elle sait le faire.

Elle lève sa coupe, et fait glisser son contenu dans sa bouche, avant de jeter cette dernière au sol, et de ramener sa main sur la ceinture de son vison. Elle penche l'index de sa main gauche à l'horizontale, et le passe entre ses lèvres entrouvertes. Et tandis qu'elle avale, cette main, également, vient se poser sur la ceinture. Avec une désinvolture dont elle a le secret, elle ouvre, offrant les siens, de secrets, à la vue de son amant. Nouveau gulp de celui-ci.

 

C'est ça, que tu aimes, mon salaud, réplique-t-elle en avançant vers lui.

 

Elle s'installe, sur lui, ses tibias reposant le long de ses cuisses. Chevaucher lui procure toujours cette sensation de grandeur. Elle savait l'effet qu'elle lui procurerait, en achetant cette parure Victorienne. Et elle sourit, en songeant que la victoire est encore plus douce qu'elle l'espérait. Elle sent l'état dans lequel elle le met, même au travers de son pantalon et de la soie de ses dessous luxueux. Elle s'en délecte, tout en se frottant lascivement à lui, penchant son corps vers l'arrière.

 

Tu vas contracter une pneumonie, si on continue ainsi...

 

D'un mouvement de rein, elle se redresse. Approchant son visage à l'extrème limite du sien. Dans la condensation de son souffle, elle lui murmure, tout en posant une main sur sa braguette :

 

Alors ne t'embarasses pas de protocoles inutiles, et prends-moi. Vite et fort.

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Commentaires
D
L'armée de fauves salive devant ce futur festin :) J'ai rarement eu des poèmes écrits pour moi... Des voyages, des bijoux, des vêtements... des toasters MDR (enfin un, mais c'était trop drôle...). Bref.<br /> <br /> <br /> <br /> Les mecs... On s'en bat la race ;P
E
Le poème est d'une finesse et d'une indécence en même temps :) Grave mortel !!!! Comme pour tes clins d'oeil en vrai. Mi-pétasse mi-nonne lol. J'adore quand tu dis que tu sautais à pieds joints dans les plats. c'est un bon résumé de ta mentalité je trouve lol. Tu es si dingue... Mais on peut juste t'aimer pour ça en vrai ;) <br /> <br /> Comme Sandy, je crois que ces mecs ne savaient pas te montrer comme ils t'aimaient ou te respectaient. Qu'ils soient de pouvoir, ou juste du bas, je crois que c'est les mêmes. au fond, ils pensent que les femmes veulent juste plein de choses pour être contentes. Certaines, c'est vrai que c'est ce qu'elles cherchent. Mais pour celles qui sont pas connes, ce qui compte vraiment c'est les moments et les personnes qui y sont dans ces moments. Les mecs de pouvoir, ça doit être pire, car ils ont l'argent. Alors ils peuvent plus facilement tomber dans cette connerie de donner du matériel à la place du sentiment et du temps. Si je mélange ce que je savais de toi avant, et ce que je sais maintenant, je me doute que ça a pas du être facile à supporter tout ça... Tu devais avoir envie de les déchirer souvent ? Ta haine se comprend très bien.<br /> <br /> Plus je te lis et plus je trouve que tu as vraiment du talent à écrire !!!!! Ton essai est superbe. Très érotique en plus :) Il existe des trucs que tu sais pas faire ???? C'est dingue... Tant de force dans cette petite créature lol. On te compare à un chaton, c'est drôle. Parce que si on regarde mieux, on voit plutôt une armée de tous les fauves disponible sur terre !!!!! Et tous ces fauves sont dirigés par un coeur de lion :)<br /> <br /> Si j'y arrive, je t'écrirai un poème. Faudra être pas trop critique parce que j'ai pas ton talent. Mais j'essaierai ;)
D
Décidément... Rien n'échappe à notre JP national ^^ L'oeil du photographe...<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, il y a du "piafesque" dans ce surnom. Mais pas seulement à cause d'Edith. Je la faisais rarement, en plus... Au tout départ, c'est venu d'un présentateur, dans un open mic, qui m'a décrite comme un humming-bird (un colibri), parce qu'il trouvait que ma façon de voler sur la musique était différente. Comme un colibri, quoi :) <br /> <br /> <br /> <br /> De là, sont venu se greffer plusieurs comparatifs aux oiseaux. Sans doute inspirés par mes ailes... Tout en étant déjà rock, je le suis de nature je pense, je n'ai jamais dénigré, pour autant, les autres styles musicaux. Et c'est comme ça que j'ai fini a chanter du Bob Marley avec des rastas pour un charity concert. Ma version de three little birds les a un peu marabouté ^^ Et il y a un haïtien qui m'a dit que j'étais ces trois petits oiseaux à moi toute seule. Et que malgré ma carrure de "piaf", j'avais un immense pouvoir. Les trois jours de ce festival, tout le monde m'appelait Piaf. Et quand ils ont vu que j'étais une véritable môme (les blagues entre artistes... MDR), c'est resté. Mais je crois que ça s'arrête là la comparaison à Edith. Ou alors, à cette façon très décontractée de passer d'une conversation à la chanson. Peut-être aussi mon expérience des cabarets... <br /> <br /> <br /> <br /> Plus tard, dans les dessous sales et sombres du world business, je crois que ce qui m'a valu ce surnom, c'est la façon dont j'y ai évoluée. Souvent présente, sans jamais y appartenir. Je n'y posais le second pied que lorsque il y avait un plat pour le faire ^^ Et j'y sautais à pieds joints, comme une sale gosse, pour éclabousser tous ces cravateux qui m'énervaient. Des coups de gueule dont je me sentais investie, puisque j'avais "la chance" de me trouver à l'endroit où ils seraient entendus. <br /> <br /> <br /> <br /> Je crois que ce côté môme, qui leur plaisait tant, venait en grande partie de mon mépris pour le luxe dans lequel ils baignaient, et dont ils faisait l'étalage avec une grande fierté. De mon arrivée à certaines réunions en pèlerine, nus pieds, à mes découpages de costumes au coupe-papier... On a bien rigolé ^^ <br /> <br /> <br /> <br /> Je ne regrette pas ces années, en réalité. Ce qui m'énerve c'est le peu d'utilité qu'elles ont eu... Qu'ils n'aient toujours rien compris, qu'ils continuent ainsi, a piller notre monde à leurs fins personnelles, sans se soucier vraiment des gens et de l'état catastrophique de la nature... Bande de cons !!!
J
Chaud chaud dis donc;)<br /> <br /> l'homme restera toujours homme devant ses faiblesse ses doutes et ses envies.<br /> <br /> offert ton corps et ouvert ton cœur tout en sachant de quoi sera fait les lendemains.<br /> <br /> poème dans toute ta rage de ce monde.<br /> <br /> dit moi "la mome" fait référence a Piaf ?
D
C'est quoi qui m'a trahie ? Laisse-moi deviner. Les attentes humaines de l’héroïne. Et sa déception de la réaction du mec... La dernière phrase, aussi, sans doute MDR. Les dessous Victoria's Secret... Mais surtout le 8ème de seconde ;) <br /> <br /> <br /> <br /> Bon pour éclairer ta lanterne, c'est juste un essai d'écriture, en vue d'un projet de roman libertin. Histoire de voir si je pouvais adopter un bon style. Et non, ce n'est pas Big. Ni dans la fiction, ni dans la réalité. J'avoue, ce passage est un souvenir. J'en ai honte en fait... A cause du vison. Heureusement ça a bien fini ;) Les petites bestioles sont pas morte pour rien tmtc. Encore un butin qui aura servi le peuple :) Fuck Notthingham !! ^^ Angie des bois MDR
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