Girlz N Rock (part one)

Il arrive, parfois, que l'on me demande comment je suis tombée dans le Rock. Comme on a pu s'en rendre compte, et c'est pas vraiment un secret, j'ai pas mal bougé dans mon enfance, avec le boulot de mes parents. Surtout dans le nord de l'Europe, et plus particulièrement le Royaume Uni. Il était donc inévitable que je croise sa route...

D'autant plus que Kay (my personal teacher), était assez Rock. Pour m'aider à parfaire mon anglais, elle me faisait chanter du Beatles, du Bowie, du Rolling Stones... J'adorais ça !! Cette musique... C'était comme une drogue à laquelle j'étais devenue accroc en deux secondes, et à laquelle il était impossible que je décroche un jour. Entre deux cours "classiques" (histoire-géo, maths et toutes ces conneries MDR), j'en suivais un de Rock ^^. De AC/DC à Iron Maiden, en passant par ZZ Top, Van Hallen, Hendrix, Slayer, Black Sabath...

Bien avant Jack Black et sa Rock Academy, j'étais déjà une élève d'élite dans la School of Rock :) Je courrais souvent avec du Red Hot, ou du Offspring à fond dans les oreilles (déjà bien Cali ma surfeuse, t'as vu ? surtout que j'ai continué, plus tard, avec RATM). Le soir, mes lectures étaient essentiellement des magazines dédiés au Rock. Sa musique, sa mode, son esprit, son impact... Je voulais comprendre ce qui m'arrivait (et qui arrivait à d'autres aussi). Alors j'étudiais, tout simplement.

Il m'a pas fallu très longtemps pour crier à la Joan Jett MDR et chanter dix fois par jour "I love Rock'n'Roll".  Ensuite, j'ai suivi une route qui m'a conduite aux Sex Pistols, aux Clash, aux Dickies, aux Ramones, à Nina Hagen, ou encore Patti Smith, et bien d'autres punks.

Les années 90 (1990 MDR je précise, au cas où), étaient assez bercées par des vagues HipHop ou Electro, et les nouveaux "courants" du Rock. Je n'ai jamais dénigré les artistes (à part quand ils étaient mauvais MDR), ni les styles qu'ils adoptaient. Seulement, fallait pas me demander de choisir entre tel ou tel. Pour moi, il y avait juste de la musique, point. Je respectais ce qui était bon, et ce qui me faisait chavirer. Mais surtout... Ben, ouais, le Rock ^^

De retour à Marseille... 1994. La ville est assaillie par une armée de rappeurs. Quand je retrouve quelques collègues de la Rose, c'est I AM à fond, et plein de groupes dans leur sillon. Les vieux au Ricard, les jeunes au Pétard... Et moi... Ben, à part (comme depuis un bon moment déjà). Je zone avec Samia et Joris (le couple le plus détonnant de l'environnement MDR une juive marocaine, et un portoch qui sait pas manier une truelle MDRR). On fait les 401 coups ensemble :)

Très vite, on greffe à notre bande (ou band), Igor et Trevor, les deux jumeaux polacks (des potes à Jo... des timbrés, quoi MDR). On fait du "bruit" dans le garage de mes parents. On teste des trucs... Et on se rend vite compte que, la musique, c'est du boulot ^^ Mais on est motivés, par on sait pas quoi, mais motivés quand même. En deux temps trois mouvements, on se fait un petit répertoire. I love rock'n'roll (forcément), Smells like teen spirit et Come as you are (Nirvana pour les incultes ^^), Should I stay or should I go (les Clash obligé !!), No one like you (Scorpions), Killing in the name (Rage against the machine), mais surtout deux gros titres de AC/DC : If you want blood et Highway to hell (qu'on avait décidé de mettre en ouverture ^^)

Un soir, où j'avais oublié que mes parents recevaient, je débarque dans le salon en jeans déchirés (moi aussi MDR), débardeur tête de mort, la coupe aussi en vrac que l'intérieur de mon cerveau... Père en costume, Mère en robe genre lady... Heureusement, l'apéro avait bien commencé :P Un pote à mon père qui fait une blague du genre "les gosses, nos pires soucis". Tout le monde rigole...

Eh, les vieux !! Vous avez connu le Rock'n'Roll, dans votre jeunesse, non ? Si ça vous branche, j'ai mes zicos, au garage.  Les soixante-huitards comme vous, ça a pas peur du bruit, hein ??

Un de mes clins d'oeil (encore à leurs débuts, mais déjà assez puissants ^^), et je chipe une bière sur la table avant de m'éclypser en leur faisant le signe Rock (en tirant la langue). Je rentre dans le garage par la petite porte, et je fais, vite, coulisser le grand portail, devant l'incompréhension de mes compères. Mais quand ils voient notre "premier public", ils ont exactement la même réaction que moi : "On va vous déchirer !!" ^^

Aux premiers accords, je souris à mes parents. Ce sourire "sale gosse" auquel ils ne se sont jamais vraiment habitués, mais qui finit toujours par fait rire mon père, et secouer la tête à ma mère en la faisant lever les yeux au ciel (je l'ai plusieurs fois entendue lui dire "c'est TA réussite !... et mon échec...". ce à quoi il répondait "il y a des diamants qu'on ne peut pas tailler, car tous les outils se cassent dessus. pour moi, c'est les plus précieuses de toutes les pierres". j'adore mon père !! ^^).

Living easy !! Loving free !! Season ticket on a one-way ride...

Les "Nervous Hearts" étaient nés ^^ Moyenne d'âge ? Ados MDR Autant en âge réel que dans la tête. De 13 (moi) à 17 (les jumeaux). Le logo ? Un gros fuck avec une bague en coeur sur le majeur, of course ^^ Et dire que notre "premier vrai concert", on l'a donné pour une association catho à Aix... MDR quand même !! L'avantage de chanter en anglais, sûrement... Ou peut-être qu'on doit notre petit succès à la peur que le Rap inspirait en PACA à cette époque-là... Le Rock, au moins, ils connaissaient déjà. Surtout qu'on jouait des titres qui avaient déjà fait leur preuves (des classiques qui étaient entrés dans les moeurs. AC/DC, les Guns, les Stones... une sorte de jukebox vivant et gratos, et qui servait de bonnes causes).

Plus tard, après le cirque et les cabarets, j'ai retrouvé Jo, Ig et Trev (Samia était rentrée dans le "droit chemin" MDR). Comme ils étaient toujours aussi nerveux (du coeur), je les ai "traînes" ^^ dans un road-trip Rock'n'Roll. Ils font toujours le "tour" de leur american dream :) Femmes, enfants, jobs stables, maisons, chiens... Ce qui ne les empêchent pas de se réunir trois à quatre fois par ans pour jouer ensemble. Parfois, Lena (mariée à Trev), me dit que c'est dommage qu'on ne soit pas allé "plus loin" dans le truc. Ma foi... Elle a peut-être raison, quelque part... Nos compos avaient un truc spécial, intéressant. Mais comment expliquer à une professionnelle, qui a fait de la musique (sa passion), un métier ? Comment lui expliquer que tout ce qui nous branchait, c'était de jouer, de déchirer une scène juste pour le plaisir ? Qu'il y ait dix, ou dix mille personnes... Il y a les carrières de pierres, que l'homme exploitera, et il y a les pierres sauvages... So... Savage a day, savage all the way ;) Too savage for Rock industry...

\m/ Angie \m/

Comments

[Et la marmotte..]

Tu donnes la chair de poule quand tu chantes, bébé !!!!

Pendant l'interrogatoire de Lena, j'en ai appris encore des belles sur toi lol. Il me tarde de te voir à l'oeuvre avec ton groupe, et de lire la suite de tes aventures très rock'n'roll :)

[Sand]

terrible !!!!! je pense comme toi que highway to hell peux etre considéré comme l'hymne rock par excellence. parfois j'aimerais etre a la place des boyz srx !!! te voir depuis le début du truc... jusqu'au "rock the paradise" (un de vos meilleurs morceaux. lena m'a dit que plusieurs groupes voulaient vous l'acheter ce titre. mais qu'après une soirée avec vous, ils comprenaient qui z'étaient pas à la hauteur ^^)

ce qui est trop marrant avec votre "carrière" c'est que vous etiez connus de tout le monde du rock sans y etre dedans :) on voulait un concert backstage, et vous appeliez (toi ou lena). et les fêtes après les concerts... du pur délire !!!! combien on en a vu kéblo quand vous jouiez leurs morceaux... et quand ils vous soulaient pour jouer un des votres, c'était encore pire loool. rien qu'avec les petites anecdotes sur vous 5 y aurait de quoi écrire 14000 bouquins !!!! (la je sais d'ou il vient le chiffre mdrrr 1000 pour les boyz et lena, et 10000 pour oit ;) le compte est bon)