Porque a veces...
Es cuando se espera nada... Alli las mejores cosas te suceden ^^
Toute la petite troupe étant cansada... Y yo... No ^^ Que faire ?? J'ai pas sommeil, comme trop souvent... Trop de ci, trop de ça... Plus un bruit, ça va pas... (on était au ranch, forcément MDR). Six heures du matin... Dans les rues de la ville... (la plus proche étant Castres). J'erre, j'ingère, je gère... M-D-R !!
Pile le moment où les fêtard (plutôt rares) rencontre les journaliers... Certains doivent se dire que je sors d'un rêve (ou d'un cauchemar). Dégaine ?? Bottes en croco (faux évidemment, je suis plutôt bio et écolo on se rappelle), leg léo-zèbre entre le kaki et le orange flashy (ouais je sais, attention les yeuz MDR), short en jean noir et dentelle rose (cowgirl sexy goth...), et grande capeline mi-cuir (mi-raisin MDR) mi-fourrure (fausse également, pour les même raisons que les bottes) sur un top entre le mini-shirt et la chemise bûcheron (pour les carreaux et la couleur). Et je m'étonne d'attirer les regards... ^^
Bref. Je zone, sur le pavé. "A vendre", " A louer"... Tout en marchant, je porte un peu plus attention à ce que bon nombre de mes amis castrais m'ont dit. Ces rues sont comme mortes... "Mais c'est pas pire qu'ailleurs"... Ah, bon ?? J'y suis allé, moi, ailleurs. J'ai vu pire, j'ai vu meilleur. Qu'on ne me parle pas de "crise", si l'on ne veut pas que j'explose de rire, ou que je pousse un coup de gueule plein de larmes !! Alors, ça y est, on y est ?? C'est l'heure où la misère du monde vous touche, enfin ?!?! Ce moment où la merde vous rattrape ??!! Bande de cons...
Tandis que je réponds au salut d'un vieux monsieur qui part flâner au marché, et que je croise parfois dans ces moments-là, je songe à la "logique" des gens, en général. Quand je suis partie voyager (je veux dire par choix réel, pas avec mes parents), j'étais un mélange de sérénité et d'excitation. Je n'ai jamais eu de sentiment d'exilée !! Bon, OK, je suis à part (c'est un fait), mais quand même... Dans le triangle de la région (Toulouse, Castres et Albi), j'ai comme l'impression que les gens ne savent plus où ils en sont. Et ça me peine, pour eux, quelque part, dans le fond. Quand j'entends que les albigeois vont rechercher le thrill (le frisson) à Toulouse ou Castres... Quand les castrais préfèrent "bouger" à Albi et Toulouse... Quand les toulousains vont chercher du calme à Castres, ou de l'ambiance "sereine" à Albi... T'as envie de leur dire :
Vous avez un sacré problème, les gars !! Vous tournez pas rond chez vous, mais vous tournez en rond juste dans votre "petit coin". Y a un monde, un peu plus loin, vous savez ?? C'est la crise, ah, ouais ?? Ben, profites-en, con que t'y es !! Les gens de l'occident commencent à comprendre ce que valent le troc et les plans "débrouille". Avec rien ou presque, tu peux partir où tu veux. Marseille, Barcelone, Londres, Milan, etcétéra ?? Blablacar, covoiturage... Pas d'argent pour l'hôtel ?? Prépare un peu le truc, l'ami... Un zeste de bagou, deux-trois converses sur badoo ou autre pour l'étranger... Et tu dors chez l'habitant. La vida loca ?? Simple ;) ^^ :P
Ceux qui me connaissent un peu, bien sûr, pourront répondre que c'est assez facile à dire pour moi. C'est vrai. Aujourd'hui, j'ai bien plus de réseau que ton portable ^^ Et si je veux prendre un vol, j'ai pas à me poser cinquante questions... Mais j'ai pas attendu d'avoir "tant de facilités", pour le faire, la différence est là. Ceux qui me connaissent "bien", répondront que je ne suis qu'une folle furieuse, à qui l'aventure ne fait plus peur depuis longtemps :) Et ils auront bien raison !! Si je n'attends plus vraiment rien de la vie, c'est juste parce que ça fait longtemps que je vis "en bonus". Tout ce qu'il m'arrive, tout ce qu'il se passe dans mes jours (mais surtout mes nuits ^^), je l'ai gagné, mérité. Le bon, comme le mauvais.
Si je le voulais, je n'aurais même plus à bouger, et les gens viendraient quand même me voir (demandez à Davy pourquoi une de ses dépendances a été transformée en salle de réception MDR). Bien entendu, je sélectionne mes contacts avec soin. Je reste ouverte au monde, mais je n'en suis plus... Plus vraiment, du moins. Mes rapports avec le monde se limitent à des saluts courtois, chacun de son côté de la rue. Parfois, il arrive, comme ce matin, que je traverse, pour aller embrasser un vieux monsieur :) J'avais envie de lui parler, depuis quelques temps. Et je ne regrette pas. Mais alors, pas du tout !! Car ce monsieur, malgré son âge "avancé", a conservé tout son street-eye (l'oeil de la rue). Il m'a souvent vue, et observée, "dans le coin" :) Et puisqu'il ne connaissait pas mon prénom, il m'a surnommée "la petite aux mille couleurs" (sans doute mes tenues ^^). Il m'a tiré la larme, l'enfoiré !! :D
Et alors ?? Alors, on a partagé un breakfast (oranges, fraises et abricots), dans le vent matinal, en attendant le soleil. On a tchappé paisiblement, on a souri, on a ri, j'ai chanté, et dansé... Après l'avoir quitté (on se recroisera sûrement), j'étais bien mieux que je ne l'aurais cru. Pleine d'espoir en l'humain. Disons que ce vieux monsieur, que l'on appellera El Mariachi :) , a rattrapé pas mal des conneries de vos consorts. Sa gentillesse, son respect, sa noblesse d'âme... Tout ça, ça m'a ramené dans certains coins du Mexique, où j'ai bien rigolé, ma foi ^^ Et donc, c'est un poème aux accents espagnols qui m'a été soufflé par ce "viento de amor" :) (j'en ai même profité pour envoyer un petit sms gentil à Pétasse... no me gusta la guerra...)
Je vais retourner à la nature, après cette aventure urbaine décalée mais si intéressante :) Je vais faire un tour sur mon ami équidé, avant d'aller réveiller ma sirène (en douceur ou pas MDR). Mais je voulais partager ça avec le monde. Une histoire, au coin d'une rue. Un poème, de l'espoir, quand l'on y croit plus (ou plus vraiment). Hermano !! Toca tu guitara, porque vengo cantar... Ayiiiiiiiiiiiiii !!
Sargent Garcia- amor pa ti